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La pacification au travers de la diplomatie ad hoc

Dernière mise à jour : 28 juil. 2024






Auteure: Lewisa Dudvyne Jean-Philippe

24/07/2024











“La paix est une création continue.” Citation de  Raymond Poincaré, politique français du XIXe siècle.


Le concept de paix a de multiples définitions. Celle qui convient le mieux à ce sujet est la suivante.

La paix est une dynamique incessante d'interactions mutuellement positives, permettant d'atteindre ensemble l'harmonie, durablement[1].

 En d’autres termes, c’est la concorde, la tranquillité qui règne à l'intérieur d'un État, entre les divers groupes d'une société[2].

Nous sommes constamment à la recherche de la paix (de la paix intérieure, ou avec son entourage, etc). Cependant, la recherche d’intérêts personnels, et l’égocentrisme de l’être humain, l’empêche d’enterrer la hache de guerre avec ses semblables.

Dans ce monde de chaos, penser à une paix durable, semble être utopique. Mais, il faut bien y penser. Car, peut-être que ce rêve pour conduire à une trêve. Qui sait ?

Les stratégies potentielles pour une paix durable dans le monde sont nombreuses.

Pour l’Organisation des Nations Unis pour l’Éducation, la science et la culture, à travers le monde, nous devons exploiter le pouvoir de l’éducation, des sciences et de la culture afin de faire ressortir le meilleur de notre humanité commune, favoriser la compréhension mutuelle et respecter les droits de l’homme.

D’autre part, le Conseil de sécurité, cherche à établir la paix entre les nations, en cassant la logique de la violence et des coups d’État à répétition.

Aussi élabore-t-il une vision pour prévenir les conflits, pérenniser la paix et promouvoir le développement qui s’applique à toutes et tous, dans tous les pays, à chaque instant.

Tous sont d’accord que la paix est la solution pour la résolution de tous les problèmes.

Et, pour ce faire, beaucoup propose des solutions diverses pour la promotion et l’établissement de la paix.

Comment utiliser la diplomatie ad hoc pour une paix durable ?

Nous allons premièrement, nous accentuer sur le terme telle que définie par la convention de Vienne. Secondement analyser le cas d’école de la diplomatie préventive au Kosovo. Puis, donner quelques recommandations.




La Convention de Vienne sur la diplomatie ad hoc


 

La diplomatie est une partie de la politique qui concerne les relations entre les États : représentation des intérêts d'un gouvernement à l'étranger, administration des affaires internationales, direction et exécution des négociations entre États. Dans le même champ lexical, on retrouve : l’ambassade, la légation, et le consulat.[3]

On peut la résumer d’une autre manière : « La diplomatie, c’est l’habileté, tact dans la conduite d'une affaire[4] .

Il existe plusieurs types de diplomatie. Il y entre autre : la diplomatie parlementaire, la diplomatie directe, la diplomatie de proximité et la diplomatie ad hoc.

La convention de vienne concernant les relations diplomatiques, conçoit la diplomatie ad hoc, comme la diplomatie résultant des missions diplomatiques. Ce sont des « mission spéciales » envoyées par un État auprès d’un autre État dans le but de gérer divers objets.

C’est la convention sur les missions spéciales, qui réglemente le fonctionnement des envoyés spéciaux

Le terme « ad hoc » caractérise aussi une procédure d'arbitrage dont les parties n'ont pas confié l'organisation à une institution permanente spécialisée mais qui l'ont organisée eux mêmes, en général, en suivant les conseils de leurs avocats.

Dans la sphère interétatique, la diplomatie ad hoc est un arbitrage qui ne nécessite pas l’intervention des institutions d’arbitrages comme la Cour permanente d’arbitrage. C’est l’entente à l’amiable entre les États.

Selon l’expression, “mission spéciale” s’entend d’une mission temporaire, ayant un caractère représentatif de l’État, envoyée par un État auprès d’un autre État avec le consentement de ce dernier pour traiter avec lui de questions déterminées ou pour accomplir auprès de lui une tâche déterminée ».

Son caractère temporaire, est importante car facilitant la résolution du problème en jeu. Puisque que ces missions ne sont pas permanentes, les envoyés n’ont pas besoin de mandat à longue durée. L’alternance des acteurs au niveau de l’équipe de mission, permettrait de cibler des personnes compétentes dans le domaine pour lequel se fait cette intervention[5].

Ces missions spéciales consenties par l’État d’envoie et l’État de réception, se porte sur des taches déterminées. Les institutions onusienne, à l’appui de la Convention de Vienne, considère les missions diplomatiques, comme des outils de paix au niveau des relations internationales.

Cependant, comment porter les États à utiliser cet outil en tant de paix, pour éviter la guerre ?


 

 

Analyse de l’échec de la diplomatie ad hoc au Kosovo

 


La diplomatie ad hoc est moins sollicitée de nos jours, mais est toujours présente. Elle est différente de la diplomatie moderne qui se fait de manière permanente par l’établissement des ambassades et des légations. Ces dernières jouent aussi un rôle important pour la représentation de l’État.

Il y a cependant quelques limites à l’utilisation de ce mode de pacification: manque de volonté de l’État de séjour, manque de résultat, etc…

L’échec de la « mission spéciale » dans l’optique d’une diplomatie ad hoc au Kosovo, laisse une trace indélébile dans l’histoire de la diplomatie préventive.

Plusieurs erreurs monumentales, ont conduit à cette défaite. Trois d’entre elles sont importantes pour comprendre comment utiliser la diplomatie ad hoc sur le plan sociologique que politique.

Premièrement, le peuple albanais a été pris de haut par les dirigeants européens et américains.

Lors de l’ouverture de la Conférence de paix, le président français eu à dire « La France, pas plus que ses partenaires, ne tolérera que persiste un conflit qui bafoue les principes essentiels de la dignité humaine; nous voulons la paix sur notre continent[6]

D’ailleurs, lors des pourparlers, la Commission d'arbitrage présidée par Robert Badinter ne répondit pas à la requête des Albanais de participer par le biais d’une délégation.

Cette commission considéra cette requête émanant d'une minorité nationale, comme irrecevable. Pourtant, la participation de la population locale est la base d’une négociation pour une paix durable.

Deuxièmement, les missions de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) envoyées en septembre 1992, ne sont restée que durant presqu’une année, tandis que le cadre juridique ainsi que les droits humains n’étaient pas favorables au albanais et que ceux-ci n’avaient pas les moyens techniques nécessaire pour changer la donne. De plus, aucune instance internationale n’a soutenu ni dissuadé les révolutionnaires albanais dans leur démarche, alors qu’on savait qu’ils couraient de graves dangers.

Troisièmement, la mission spéciale (ad hoc) envoyée sur le terrain (Vienne) pour collecter des informations essentielles sur le Kosovo, a été oubliée, et mis de coté[7]. Les dirigeant européens prenaient des décisions sans même la consultée.

Ces faits ajoutés à d’autres facteurs politiques, et stratégiques ont noyé le plan d’entente par la diplomatie préventive ou ad hoc.

Néanmoins, la résolution d’un potentiel conflit à l’amiable, à travers la discussion, reste et demeure la meilleure option.

 

 


La diplomatie ad hoc dans un cadre juridique objectif


 

Pour arriver à amener la paix, il faut user à bon escient du dialogue, et cela, de manière continue. Aussi, ce rétablissement des liens initiaux de stabilité, doivent pouvoir se consolidés à travers la construction ou la reconstruction des institutions favorables à cette stature. Il en est de même lorsqu’il s’agit de liens nouveaux.

La guerre doit être prévenue plutôt que d’être vaincue. L’un des points essentiels de la prévention, est l’élaboration d’une culture de la tolérance et de la négociation pour gérer des conflits[8].

Le dialogue, reste tout de même la base d’une paix durable, ou du moins le début d’un cheminement vers la paix.

Aussi, doit-on favoriser un terrain propice au dialogue, à travers la prévention par de l’éducation, l’apaisement par la médiation, et l’effacement progressif des inégalités sociales, la diplomatie, pour ne citer que cela.

Il n’est pourtant pas aisé pour les chefs d’États de faire le premier pas vers la tolérance. Les relations internationales sont un rapport de force permanent. Les États sont dans une arène où chacun essaie de porter un coup fatal afin d’assouvir ses intérêts et assoir son autorité. Bien que certains aimeraient tendre la main pour une entente durable, d’autre considère cela comme de la faiblesse.

Dans cet optique, de même que le fonctionnement interne des États est régie par des administrations légitimes, organisées et hiérarchisées, de même la communauté internationale doit passer de l’anarchie présente à une politique internationale organisée et objective.

Lorsqu’on parle de la politique internationale, on a tendance à faire référence aux organisations internationales, entre autres au système onusien.

Toutefois, ce système mérite une réforme au niveau de son organisation et de son fonctionnement. Sa composition affecte l’établissement de la paix dans le monde.

Car, bien que des efforts soient effectués pour maintenir un minimum de paix, il est évident que le système juridique international est défaillant et que la justice internationale n’est pas objective. D’ailleurs, certains assimile même la justice internationale à la décision des grandes puissances mondiales.

Pour corriger ce défaut d’organisation et d’objectivité, il est impératif de s’orienter vers un renouveau du Droit international, et la réappropriation de bonnes valeurs. Le renouveau du Droit international, impliquerait aussi l’application d’une diplomatie coercitive[9]. C’est l’un des principes fondamentaux et pas des moindres, du Droit qui est l'ensemble des dispositions interprétatives ou directives qui à un moment et dans un État déterminés, règlent le statut des personnes et des biens, ainsi que les rapports que les personnes publiques ou privées entretiennent[10].

 

 



Références



[1] Selon l’ONG internationale « Graines de Paix » .

[2] Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales.

[3] Dictionnaire le Robert

[4] Dictionnaire Le Robert

[5] Convention de Vienne

[6] Journal Libération

[7] Christian Méric

[8] Irenees

[9] Cette théorie est défendue par plusieurs auteurs et penseurs tels que Sun Tzu et Thomas Schelling. Elle consiste à persuader un adversaire de stopper ses activités, et non pas de le frapper jusqu'à ce que ses capacités soient réduites au point de rendre futile toute résistance.

[10] Dictionnaire du Droit privé





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